L’invention de l’imprimerie

L'imprimerie est un ensemble de techniques qui permettent de reproduire par des caractères mobiles des écrits, des illustrations ou des images sur un support matériel. Ces techniques industrielles formant une chaîne graphique visent une diffusion à grande échelle. Les matériaux les plus utilisés sont le textile ou le papier. Elle a, jusqu’à ce jour, connu une grande évolution. Pour comprendre cette dernière, il faudra connaître l’histoire de son invention. Quels sont les différents aspects de l’invention de l’imprimerie ?

Johannes Gutenberg, illustre père de l’imprimerie

Vers les années 1450, l’invention de cette méthode a été officiellement attribuée à l’Allemand Johannes Gutenberg après une grande polémique. Il est encore connu sous le nom de « Père de l’imprimerie ».

Forgeron et orfèvre à l’évêché de Mayence, il avait l’art de fondre le métal le plus précieux : l’or. C’est d’ailleurs grâce à cette connaissance qu’il invente cette technique à caractères mobiles. Pendant son séjour à Mayence, il s'associe à Johann Fust, un riche banquier et marchand allemand. Ce dernier lui accorde un prêt pour le financement de ses travaux d’invention.

Le résultat publié en 1449 est le « Missel de Constance » considéré comme le premier livre imprimé en caractères mobiles en Occident. Il s’ensuit l’impression de la première Bible encore appelée la Bible latine en 42 lignes. 180 exemplaires de cette dernière furent publiés après 1455, soit 35 sur papier et 45 sur parchemin. C’est le début de l’ère de l’imprimerie.

Comment cette technique a-t-elle été inventée ?

Le grand mérite de Gutenberg fut essentiellement le perfectionnement des techniques d'impression déjà existantes. Sa technique à lui consistait à mouler chaque lettre de l'alphabet séparément dans du métal. Cela impliquait aussi de concevoir le système qui permet de les mettre côte à côte en les maintenant. Ces lettres étaient ensuite placées sur des supports en bois pour former les textes du livre à imprimer.

Sur une table à deux rails, une page blanche était glissée. On y posait les supports avec les caractères recouverts d’encre. Le texte était ensuite transféré sur la page à l’aide d’une presse de transfert. De cette manière, il a réussi à créer des pages plus rapidement et il arrivait à réutiliser les moules de lettres pour créer d'autres textes. Gutenberg, au fil du temps, fut contraint de révéler tous les secrets liés à son invention à d'autres imprimeurs.

Quelles sont les raisons de cette invention ?

Au XIVe siècle, en Europe, les livres étaient copiés à la main. Il fallait donc les fabriquer un par un. De plus, la publication d'un livre était non seulement chronophage, mais également très coûteuse. Par conséquent, il n’y avait qu’un nombre limité d'ouvrages imprimés.

Par ailleurs, il faut noter que l’Église catholique avait le monopole de la production des livres. Leur copie ne se faisait que dans les monastères. Parmi les rares individus qui savaient lire et écrire à l’époque, on comptait les moines. Ces derniers travaillaient pendant de nombreuses heures par jour. Ils copiaient et illustraient essentiellement des écrits destinés aux bibliothèques des palais royaux ou des monastères. Seuls les membres des familles royales et les moines avaient donc accès à ces ouvrages.

Vers les années 1400, la gravure, une technique d'impression sur bois était devenue celle qu’on utilisait le plus en Europe. Cependant, elle était déjà apparue en Chine depuis le cinquième siècle après JC. Elle consistait à graver des textes et des images sur des blocs de bois. Ceux-ci étaient ensuite enduits d'encre et pressés sur des feuilles de papier vierges.

La technique était principalement employée dans la reproduction des jeux de cartes et des images religieuses. Toutefois, cela coûtait aussi cher et prenait du temps. Sans bien évidemment compter le bois qui se déforme et pourrit avec le temps.

En raison de toutes ces limitations, Gutenberg entreprit d'inventer une méthode qui permettrait d'imprimer plus de livres en moins de temps. Il cherchait également à perfectionner la qualité de l’impression.

L’autre motif derrière l'invention de l'imprimerie à caractères mobiles était la création des premières universités laïques, notamment celles de Bologne ou de Paris. Puisque les livres n’étaient seulement accessibles que dans les monastères, les étudiants avaient besoin d'un nouveau moyen d'obtenir des manuels. Gutenberg a sans aucun doute pris en compte cette demande croissante de romans.

Dès lors, cette invention a permis la multiplication des livres et, par la même occasion, l’augmentation du nombre de lecteurs. Les auteurs ont eu plus de facilité à publier leurs différentes œuvres. Aujourd’hui, l’imprimerie a connu d’importantes innovations qui ont permis le développement de l’industrie d’impression.